domenica 12 Ottobre 2025

Visez toujours le meilleur, jamais le pire

Parce que si vous contrebalancez ce que vous avez par le pire, vous devrez toujours vous mentir à vous-même pour faire valoir votre point de vue

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Nous nous échauffons à opposer des modèles politiques et sociaux qui, en vérité, n’ont aucun sens.
Et ce, pour deux raisons essentielles.
La première, c’est qu’aucun modèle politique n’a encore été (re)construit pour répondre à l’époque de transformations accélérées que nous traversons.
La seconde, c’est que tous les modèles encore en usage dans nos sociétés en mutation sont dépassés et en voie de déliquescence.
Dès lors, ceux qui se bercent de l’illusion d’un changement sans effort ne peuvent que s’accrocher à des utopies : des modèles exotiques mal assimilés, qui promettent l’évasion mais ne fournissent aucune issue réelle.

Sur la décadence

Dans sa Politéia (La République), Platon affirmait que la monarchie dégénère en tyrannie, l’aristocratie en oligarchie, et la démocratie en démagogie.
Tout cela s’est accompli. Et comme le soulignait déjà le philosophe, la démagogie mène inévitablement à la tyrannie.
Nous voyons ainsi émerger aujourd’hui des autocrates grossiers et caricaturaux — Trump, Poutine, Maduro, Kim Jong-un, Khamenei — qui incarnent parfaitement la figure du tyran.
L’aristocratie, quant à elle, a perdu toute consistance.
La démocratie — qui portait déjà en elle un germe tyrannique, tempéré toutefois par son esprit libéral — devient chaque jour plus démagogique, aussi bien dans les hautes sphères que, surtout, à la base.
L’« opposition » contemporaine — des populistes souverainistes aux mouvements comme celui des Cinq Étoiles — est une démagogie brute, fascinée par la tyrannie, dissimulée tant bien que mal derrière le mythe de l’homme providentiel. Qui, en réalité, n’existe pas.

Aristote, dans sa Politique, défendait l’idée que le meilleur régime est un régime mixte, associant l’autorité du chef, la compétence d’une élite et la participation du peuple.
Toutes les expériences historiques réussies à grande échelle — au-delà de la cité ou de la région — ont reposé sur ce principe.

C’est pourquoi la seule perspective réaliste est de concevoir et mettre en œuvre un nouveau système mixte, adapté à un monde technologiquement avancé et démographiquement menacé, apte à se déployer à grande échelle.
Au lieu de confronter maladroitement des modèles étrangers ratés à celui dans lequel nous vivons, il nous faut reprendre en main nos vies et cesser de geindre.

Quant aux soi-disant alternatives à l’Occident — terme vague, polysémique, qu’on aurait tort de balayer d’un revers de main — il est temps de cesser de vanter les prétendues vertus de systèmes rétrogrades et honteux, objectivement inférieurs en tous points.

La psychologie naïve des masses ne change jamais

L’opposition au système — souvent confortable, bruyante et superficielle — a produit davantage de communistes en Occident qu’il n’en existait dans les pays communistes, où les citoyens subissaient cette idéologie dans leur chair.
Rappelons que ce sont les communistes qui, à Berlin, ont dû ériger un mur pour enrayer l’exode : plus de deux millions de personnes ont fui vers l’Ouest en quinze ans, contre moins de dix mille dans l’autre sens — et cela, uniquement durant la phase de construction du système oriental.

Nous avons, en intellectualisant à l’excès, fini par décréter que le système occidental, libéral, américain — quel que soit le nom qu’on lui donne — était pire parce que plus subtil, plus insidieux.
Mais cela relève du pur sophisme.
Le langage de l’évidence, celui des faits les plus simples, est souvent plus lucide que nos acrobaties mentales.
Et il suffit d’un constat : la fuite allait toujours vers l’Ouest, et c’est le communisme qui s’est effondré de l’intérieur — il a implosé, rappelons-le.

Pourtant, les masses persistent dans leur aveuglement, et se complaisent dans leurs illusions.
En 1967, à Berlin-Ouest, on a vu des étudiants manifester contre le prétendu « État policier » de la RFA, sous les regards moqueurs des gardes-frontières communistes armés, postés de l’autre côté du mur — en service vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour tirer sur ceux qui tentaient de fuir vers l’Ouest.

Rien n’a vraiment changé


Aujourd’hui encore, des esprits crédules encensent les modèles brutaux et défaillants du prétendu « front multipolaire », en les présentant comme une alternative au système dans lequel nous vivons — au lieu d’essayer d’en concevoir un meilleur, sans trahir leur propre nation ni se mettre au service de ses ennemis.

Il faut améliorer, non détériorer ; construire, non saboter.
Que le système occidental soit, à juste titre, perçu comme supérieur aux utopies furieuses ne signifie pas qu’il soit, en soi, un bon système.
Nous connaissons parfaitement ses distorsions existentielles, ses mécanismes d’hypnose et de conditionnement, ses fondements oligarchiques, ses hypocrisies, son égoïsme, sa censure, ses contraintes juridiques, ainsi que sa volonté persistante de dissoudre l’identité individuelle et de remodeler la nature humaine.
Nous savons bien qu’en substance, il repose sur les mêmes horreurs que les prétendus systèmes « multipolaires » ; mais il le fait de manière plus supportable, ne serait-ce que parce qu’il est largement supérieur à eux sur les plans de l’intelligence et de la culture.

Comme nous le disions, il faut savoir apprendre du plus simple


Dans les années 1930, une sorte de programme Erasmus avant l’heure permettait des échanges d’été entre jeunes Britanniques et Allemands.
Les autorités britanniques durent l’interrompre : leurs jeunes revenaient fascinés par le modèle allemand — tandis que les jeunes Allemands, eux, ne se montraient pas du tout séduits par l’Angleterre.

Voilà le cœur du problème : au lieu de courir après les monstruosités des capitalistes déchus et des geôliers chroniques de la planète, créons, concevons, ou au moins rêvons d’un modèle qui dépasse véritablement celui dans lequel nous vivons.

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