sabato 21 Dicembre 2024

Le nouveau printemps nationaliste révolutionnaire

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La réaction émotionnelle n’est pas la seule explication des rues soudainement remplies dans diverses nations européennes. En Grèce, l’interdiction de commémorer les morts, assassinés en 2013. En Pologne, la menace d’une répression “antifasciste” lorsque le gouvernement de coalition progressiste sera mis en place. En Espagne, la profanation du corps et de la mémoire de José Antonio, la “ley de memoria” interdisant de se souvenir de toute œuvre espagnole entre 1936 et 1978, et enfin l’accord pour former un gouvernement de coalition entre Sanchez et les séparatistes basques et catalans, avec des hypothèses sécessionnistes. En Allemagne, l’interdiction de déposer des fleurs ou des bougies pour les morts du Putsch de Munich. 
Le fait est que cela faisait de nombreuses années que les rues nationalistes-révolutionnaires n’étaient pas aussi remplies ; et si nous revenons en arrière dans nos souvenirs, à l’époque où elles se remplissaient, c’est à dire avant que les diverses formations se mirassent comme Narcisse sur les réseaux sociaux et s’y noyaiassent, nous ne trouvons pas autant de participation émotionnelle et non autoréférentielle. Elles défilaient surtout pour se montrer, en compétition avec les groupes rivaux qu’elles voulaient écraser en nombre et en image, toutes prises dans un tournoi dans un ghetto ; maintenant on observe une unité d’intentions, une participation impersonnelle au délà de sigles. En Espagne, pour retrouver un tel esprit, je dois remonter d’au moins quarante ans. Et que dire de Munich ? Où des groupes de deux, trois, quatre personnes se sont rendus au même endroit, à la même heure, pour un appel tacite que l’on pourrait définir comme religieux, sans savoir, ni peut-être imaginer, qu’il y aurait tant d’autres, de différentes nations, réunis au même instant par un impératif intérieur et sans avoir reçu de convocations de mouvements ou de partis.

Merci à l’intelligence animale
Une autre raison s’ajoute à la réponse émotionnelle de la fidélité. Elle réside dans l’intelligence animale qui précède toujours l’intelligence rationnelle et se développe dans tout type de collectif en réponse encore non consciente aux stimuli de l’environnement.
Cette intelligence animale, en réaction aux échecs de la “politique” des droites terminales, a commencé à produire un résultat que j’ai commencé à remarquer il y a déjà quatre ou cinq ans dans le renouvellement générationnel. Ceux nés à partir du milieu des années 90 ont été obligés de se former seuls, ayant accès à Internet et devant donc sélectionner des références pour atteindre un objectif, sans avoir l’alternative paresseuse et rassurante de la formatage dans un siège, devenue depuis des décennies principalement un lieu de facho-consommation, où l’endoctrinement avait desormais adopté un schématisme stérile et superficiel, souvent déformé, dans la mentalité “révolutionnaire” parasitaire, où les “maîtres” n’avaient presque jamais été disciples de quelqu’un, et encore moins des nécessaires expériences de vie et de militantisme. Depuis que la “politique” mouvementiste et des partis n’a plus réussi à dissimuler sa crise. ceux qui se sont formés dans une certaine direction l’ont fait pas à pas, sans pouvoir feindre, sinon ils ne seraient arrivés nulle part, de sorte que lorsqu’ils y sont arrivés, ils savent pourquoi, et ce n’est pas rien. De plus, n’étant pas déformés par l’arrogance typique des groupouscules et des meutes, ils l’ont fait avec modestie.

D’où la concrétude et la conscience
L’échec des ghettos réactionnaires qui exhibaient des poitrines gonflées d’air était évident ; si l’on n’est capable de rien d’autre que de protester et de se poser en gardiens de la vérité (sur laquelle on n’enquête même pas, ne serait-ce que pour vérifier si on l’a comprise) ; si l’on n’est pas en mesure de se rapporter culturellement et politiquement aux gens à partir de positions de force morale et spirituelle et de former avec eux un peuple, on s’engage dans les délires apocalyptiques des irréductibles de l’artériosclérose.
Si, en revanche, on ne craint pas le débat – à condition qu’il soit basé sur des points fixes et des principes non négociables – on produit des réalités et des faits. Et c’est désormais dans de nombreux pays européens une floraison discrète d’associations locales, de villes ou de quartiers, qui constituent une masse critique et qui opèrent avec succès tant du point de vue culturel que de l’intervention sociale, laquelle ne doit pas être confondue avec l’imitation de l’Armée du Salut, mais se concrétise par une organisation en soutien de certaines classes – comme, par exemple, les commerçants pendant la pandémie à Santander – et implique des enracinements locaux dans le désintérêt pour les querelles électorales dans lesquelles, le cas échéant, on raisonne de manière dialectique et en marge.

Conscience et action
En d’autres termes, l’intelligence animale a imposé partout un changement de registre qui a ensuite abouti à l’acquisition, toujours en cours, d’une conscience politique.
La manière de se positionner, d’agir et d’interagir s’est adaptée à l’époque de la “société liquide” et du post-parlementarisme. C’est ce que quelques-uns d’entre nous anticipaient depuis plus de vingt ans et que l’on retrouve dans des documents politiques, dont certains, comme “Le api e i fiori” ou “Aquarius”, ont été étudiés par certains des artisans du nouveau cours, certainement en Italie, en France, en Espagne et peut-être ailleurs.
Mais il ne faut pas se méprendre : ce ne sont pas ces documents qui ont déterminé leur action, mais c’est leur action qui les a amenés à s’intéresser à ces documents qui ont une valeur précisément pour cela : en tant qu’outils adaptés à l’époque et à l’action, car ils sont toujours orientés vers la pratique.
Une galaxie articulée est donc en train de s’étendre, dotée du réalisme de la transversalité, mais centrée humainement, émotionnellement et idéalement, issue d’un pragmatisme non opportuniste et imprégnée d’une hiérarchie à la fois ontologique et fonctionnelle, et donc non fossile. Ce qui n’est pas négligeable.

La récupération de soi
Au-delà de l’efficacité dans la verticalité, il y a une prise de conscience qui commence à se répendre, au moins à trois niveaux.
Le premier est l’abandon du préjugé démocratique, avec la conviction que face au deep state et au lobbying, qui forment la structure fondamentale d’un système dont les politiciens ne sont qu’une enveloppe extérieure et conditionnée, ce qui compte, bien avant et plus que les élections, c’est la création de pouvoirs autonomes, tant au niveau local que dans la communication.
Au deuxième niveau, il y a la constatation de devoir être toujours et de toute façon en troisième position.
Il est désormais évident que la distance entre les programmes de droite et les solutions politiques, économiques et culturelles pouvant avoir une fonction stratégique est importante. De même, on note que, en ce qui concerne la politique internationale, avec la seule exception étonnante de l’Italie où la “ligne Mattei” est signée par la flamme, ce sont les gauches qui adoptent la position la plus acceptable, mais en même temps – comme si nous étions en présence de la raillerie d’un prestidigitateur – tout ce qui concerne les questions intérieures et l’ “ingénierie sociale” de la gauche est dégradé, indécent et à combattre.
Enfin, il y a la conscience de l’idée de l’Europe, d’être littéralement l’Europe, un idéal, voire une foi, qui a repris de la vigueur, laissant derrière elle les poids morts du souverainisme qui ne parviennent plus à contrer la ligne national-révolutionnaire.
Il y a encore deux ans, cela semblait être un rêve.
En d’autres termes, nous assistons à la récupération des catégories du politique, généralement abandonnées depuis au moins quarante ans, mais – contrairement à ce qui s’est passé dans l’euphorie de l’ouverture après la chute du Mur – cela ne remet pas en question les bases idéales et la tradition national-révolutionnaire, ce qui est très, très important.

La droite terminale se retire
“Adieu à la droite terminale”, j’écrivais il y a un an. Maintenant, nous pouvons le réaffirmer car elle est vraiment en train de s’estomper, face à la constitution désormais naturelle d’une nouvelle – et ancienne – vision national-révolutionnaire qui fait justice de toutes les horreurs.
Espérons maintenant dans les accélérations déclarées de Sunset Boulevard, si en vogue en ces jours, où des baby-boomers non réalisés, à la fois en tant que révolutionnaires et en tant que forces gouvernementales, essaient de s’accrocher aux infantilismes désormais devenus séniles dans la vaine illusion de flotter sur des vagues qu’ils ne sont pas capables de chevaucher. (On fait réference à la fusion possible entre l’anciene du Msi et maire de Roma Gianni Alemanno et le communiste Marco Rizzo et, en général à la nuovelle lubie rouge-brune)
Laissons-les élever la voix et proposer des engagements farfelus pour le “Sud global” ou pour “l’Unité post-idéologique” où ils aimeraient s’embrasser avec d’autres baby-boomers rouge-pâle dans ce qui est en fait l’arrêt où, comme le notait l’intellectuel et chanteur Giorgio Gaber, “se rencontrent tous ceux qui ont raté le bus” et qui, comme eux, cherchent de nouveaux maîtres qui pourtant se fichent éperduement de leur existence.
Il n’est pas fortuit que l’échec de la droite terminale ait produit simultanément deux tendances aussi opposées, l’une qui associe la radicalisation historique, mythologique et doctrinale à un vitalisme pratique renouvelé et inovateur sans complexes, et l’autre qui délire sur des fuites “en avant”, ce qui signifie en réalité sur le côté, en arrière et dans le vide. Il est fonctionnellement nécessaire que cela soit ainsi, car face à la première s’ouvre une autoroute que l’on commence déjà à entrevoir et que nous parcourrerons joyeusement.

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