domenica 13 Ottobre 2024

Une société dévorée par les endoparasites

Mais si ça continue, les antifascistes vont recommencer à tuer

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Un spectre hante l’Europe : celui d’un fascisme introuvable qui obsède les paranoïaques et excite les réprimés qui se sentent vivants dans la chasse aux sorcières. Il s’agit de ceux qui, pour se donner une allure et une raison de vivre, doivent persécuter un méchant invisible, de préférence sans défense, car parmi eux, ils sont vraiment peu nombreux à savoir affronter une épreuve de courage physique ou moral. Leur seul souci est d’anéantir un ennemi imaginaire dont ils ne connaissent rien, mais auquel ils attribuent toutes les causes de leurs échecs existentiels.
Ainsi, nous sommes de retour, mais en l’absence d’un conflit civil, aux sombres jours où tuer un fasciste n’est pas un crime, et nous voilà dans le justificatif des bandes criminelles antifa et même des “foibe”, les fosses où furent jeté encore vivants des miliers de civils italiens par les communistes de Tito.

C’est loin d’être une répétition de l’histoire, même loin d’être une farce, comme le dirait Marx : nous sommes ici dans la démence la plus sombre et sordide, subhumaine !
Pour cette folie, l’explication principale est le malheur dû à la misère humaine de ceux qui portent cette haine stupide, aveugle et surtout dépassée ; mais ce n’est pas la seule.
Il y en a une autre : l’évolution historique de la symbiose entre le capitalisme et le communisme qui a fait en sorte que les deux survivent ensemble, en tant que mentalités et mécanismes, même s’ils s’expriment sous des formes différentes. La Chine, par exemple, est un communisme devenu capitaliste, les États-Unis sont un capitalisme qui a adopté et promu l’âme communiste. La Russie est, selon sa tradition historique, le résultat déformé d’un avortement qui exprime sans finesse aucune le pire des deux côtés et avec très peu de leurs qualités respectives.
En ce qui concerne l’Europe, la chute du mur de Berlin a marqué la victoire économique et structurelle du capitalisme sur le communisme défaillant, mais aussi l’invasion invisible dans les organes occidenteaux des structures héritières de la HVA de la Stasi (expression de ce même Bund qui a engendré Trotsky et Rosa Luxembourg, s’occupant principalment du sabotage à l’ouest). Dans l’Allemagne réunie, après 1990, favorisées par le terrain préparé par l’École de Francfort, ces structures impalpabes ont poussé comme un endoparasite. C’est-à-dire ces insectes dont les femelles adultes pondent des œufs dans le corps d’une malheureuse victime et laissent les larves se nourrir du corps de l’insecte vivant, le dévorant de l’intérieur.

Mais il n’y a pas seulement les enfants de l’HVA-Stasi, il y a les trotskistes en France, les enfants de l’Internationale socialiste dans les pays de langue espagnole et portugaise, les cathocommunistes en Italie. Tous ces groupes ont accompagné et continuent d’accompagner l’évolution capitaliste sans poursuivre aucun rêve révolutionnaire. Ils se sont soumis aux mécanismes, mais en échange, ils ont prévalu dans l’imposition d’acides corrosifs psychologiques et spirituels envers l’ensemble de la société qu’ils veulent remodeler, en laissant d’abord place à la tabula rasa.
Aujourd’hui, où il n’y a plus de lignes politiques différentes entre elles, mais seulement différentes conceptions de l’administration et du décor, on assiste, à l’échelle européenne et même américaine, à la répétition du même schéma qu’en 1974 en Italie. À l’époque, la “pacification” des deux compères-ennemis (Démocratie Chrétienne – Parti Communiste Italien) s’est faite par le biais de la stratégie terroristee des Massacres aveugles dans la foule, attribués aux fascistes malgré toutes les évidences, les indices et les preuves, créant ainsi un ennemi inhumain et imaginaire qui a ensuite permis à l’ensemble de l’appareil du PCI et de l’extrême gauche de se défouler, en toute impunité, dans la chasse au fasciste et dans la suppression physique de ce dernier. Et ainsi, tous ces lamentables personnages se sont donné un beau rôle tout en collaborant avec les “Patrons” qu’ils feignaient par ailleurs de maudire.

Le schéma se répète de manière inquiétante. Le seul élément de soulagement est que la capacité d’hypnotiser offerte par la propagande des Réseaux en ligne permet de reproduire le même schéma sans que les terroristes au service des chasseurs de sorcières aient nécessairement à commettre des Massacres terroristes au préalable. Il suffit d’en parler d’une certaine manière pour qu’ils soient perçus comme réels par des cellules captives.
Cela dit, le fait qu’une série de délinquants psychopathes, détachés de toute réalité, s’exercent au meurtre en série, comme la célèbre Hammerbande qui a frappé, entre autres, à Budapest lors de l’arrestation d’Ilaria Salis*, est un fait qui ne disparaîtra pas de lui-même, et quiconque affecte de s’en désintresser, le minimise voire justifie aujourd’hui, est complice du futur sang versé, qu’il en soit conscient ou non. Même si ensuite, comme toujours, il s’en lavera évidemment les mains. L’expérience de la bourgeoisie illuminée et possédée qui a fourni à la fois le salon, le carburant et la protection au terrorisme des années 1970, d’abord salué comme providentiel et ensuite justifié en le présentant comme une forme de défense impétueuse ou juvénile, a visiblement peu servi. Ils n’ont pas eu honte alors et ne l’auront pas maintenant. C’est une question de nature : certains sont abjects par vocation.

* Ilaria Salis est une “antifa” italienne arrêtée dans un taxi à Budapest en février 2023 en compagnie de deux chefs allemands de la Hammerbande, munis de bâtons, marteaux et autres objets contondants, immédiatement après les agressions répétées commises à 10 contre un par leurs commandos contre neuf manifestants nationaux ciblés isolément, en marge d’un rassemblement patriotique annuel. Ceux-ci furent violemment frappés à la tête, aux bras ou poignardés, ce qui a conduit à des accusations de crimes de bande armée internationale et de tentatives multiples de meurtre contre Salis et ses collègues. Une grande partie de la gauche et des médiats italiens mènent aujourd’hui une campagne en faveur de la détenue.

NB Le HVA était la structure d’espionnage et sabotage à l’exterieur de la RDA (Allemagne communiste), dirigée par le tristement célèbre Markus Wolf.

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